Chiron et les Centaures
Astronomie
Astéroïde ou comète ?
Le 1er novembre 1977, l'astronome américain Charles Kowal découvre un petit objet à l’aide d’observations faites sur des plaques photographiques prisent le 18 octobre.
Charles Kowal
L'on retrrouva les traces de cet objet, qui fut étiqueté 1977 UB, sur une photo remontant au 24 avirl 1895, et sur une planche de 1941 où l'on voyait même la queue de l’objet. Mais à cette époque, la recherche ne fut pas poursuivie.
Depuis le tout début, lors de sa découverte, les astronomes ont eu des doutes sur la nature de Chiron. Au départ, il apparaît être un astéroïde, même s’il se situe loin du secteur normalement occupé par les astéroïdes. Puis, en 1988, on rapporte que sa luminosité varie. Ceci est dû à la présence d'une « chevelure » gazeuse très mince et subtile autour de l'astre, indiquant que ce corps céleste a des caractéristiques de comète : donc recouvert de glace.
Toutefois, sa masse est 50 000 fois plus élevée que la moyenne des comètes. Une masse qui le rend plus comparable à un astéroïde, ce à quoi il fut identifié à l’origine de sa découverte. Chiron était tellement différent des objets découverts à cette époque, que les astronomes lui on créee une nouvelle catégorie.
Chiron est un petit corps d’environ 233 kilomètres de diamètre. Sa période de révolution orbitale est de 50,42 ans et se trouve dans un rapport 5/9 avec celle de Saturne, ce qui s'explique par un effet de résonance gravitationnelle.
Au fur et à mesure que les scientifiques ont pu analyser Chiron, il est apparu que sa surface glacée, au lieu de ressembler à une comète conventionnelle, ressemblait de plus en plus à celle de Triton, l'un des satellites de Neptune, et à celle de Pluton. Les théories scientifiques (1996) concernant ces deux astres indiqueraient qu’ils seraient originaires du disque de Edgeworth-Kuiper. Triton ayant vraisemblablement été capturé par la planète Neptune, et Pluton, possiblement un ancien satellite de Neptune, qui aurait échappé à sa force gravitationnelle.
L'orbite de Chiron présente une très forte excentricité. Au plus proche du Soleil il vient en deça de l'orbite de Saturne baigné dans l'énorme champ de la queue magnétosphérique de Jupiter qui s'étend jusqu'à l'orbite de Saturne. Alors qu'au plus loin de son parcours orbital il rejoint celui de la géante bleu Uranus.
Chiron n'est plus seul !
Lorsqu’en 1992, on commença à découvrir des compagnons à Chiron, les astronomes ont réalisé qu’ils observaient quelque chose de nouveau dans le système solaire. Chiron était le premier d'une série d'objets ayant tous des caractéristiques orbitales similaires.
Selon certaines théories scientifiques, les Centaures proviendraient du disque de Edgeworth-Kuiper. Ce disque est un vaste réservoir de comètes situé au-delà de l’orbite de la planète Neptune. C'est dans cette ceinture que l'on retrouve la matière la plus primitive que l’on connaisse aujourd’hui dans notre système solaire. Celle de la création du système solaire, il y a environ 4,6 milliards d’années. Ce disque est habité par environ 10 milliards de planétoïdes glacés, dont quelques milliers d’un diamètre d’au moins 100 kilomètres et donc de taille similaire à celle de Chiron. La très grande majorité de ces petits objets sont constitués de résidus de matériaux qui n’ont pas réussi à s’agréger pour former une planète. Cependant, c'est également au sein de ce disque que l'on retrouve la majorité des représentant de la nouvelle classe de planétoïdes, les planètes naines Pluton, Haumea, Makemake et Éris.
Disque de Edgeworth-Kuiper
et le parcours orbital de Pluton
Quelle que soit la provenance des Centaures, tous ces objets sont des témoins de la formation du système solaire, ils sont constitués de la matière primitive. Ils seraient les derniers objets de glace à avoir quitté cette région et oser s’aventurer dans le système solaire établi. Leurs mouvements orbitaux auraient été interrompus et ils auraient été extirpés par la puissante action de la force gravitationnelle de la géante Neptune. Ils auraient ainsi été projetés dans la région du système solaire situé entre les deux ceintures, soit entre les orbites de Neptune et de Jupiter.
Contrairement aux astéroïdes ou aux objets du disque de Kuiper, les Centaures évoluent sur de curieuses orbites instables rendant imprécis au-delà de 2 000 ans le calcul de leurs parcours orbitales. Certains évoluent, entre les orbites de deux planètes voisines, tel Chiron entre Saturne et Uranus. D’autres orbitent entre les deux extrêmes de cette zone, soit entre Jupiter et la bordure du disque de Edgeworth-Kuiper. Toutes les combinaisons orbitales ayant été observées entre Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune. Ces particularités orbitales sont causées par les perturbations de force gravitationnelle de Saturne. En se basant sur une échelle de temps d’un million d’années, l'instabilité orbitale des membres de ce groupe nous indiquerait que ces objets sont nouvellement arrivés sur ces orbites et qu’ils seraient condamnés à en être extirpés de nouveau pour être renvoyés aux confins du système solaire, et même à en être expulsés.
Consulter la liste des Centaures
orbitant le système solaire externe
En raison de la dualité des caractéristiques de Chiron, astéroïde et comète, et inspirés des créatures fantastiques, mi-homme et mi-cheval, de la mythologie grecque, cette catégorie d'objets a reçu le nom de "Centaures". Cependant, uniquement deux objets de ce groupe ont présentés cette double caractéristique ~ Chiron n°2060 et Echeclus n°60558, qui sont également identifiés dans la liste des comètes par les étiquettes 95P/Chiron et 174P/Echeclus. De plus récentes études (2013) par le programme Neowise indiqueraient cependant qu'au moins deux tiers des centaures ne sont pas des astéroïdes du fait qu'ils possèdent une couleur noir, les faisant ressembler aux comètes dont la surface glacée est recouverte d'une telle couche noire. La majorité des centaures serait donc des comètes. Mais des incertitudes persistent encore (2013), et à ce jour (2017) seulement Chiron et Echeclus ont présenté une activité cométaire.
Observation de la plus grosse comète connue: (2060) Chiron
par Denis Bergeron
Une pièce importante
de la constitution du système solaire
Il est généralement reconnu en astrologie que la découverte d'une nouvelle planète ou composante de notre univers, marque l'éveil, pour la conscience humaine, d'une nouvelle sensibilité, d'une nouvelle « réalité ». J'ajouterais que l’assimilation graduelle de l’essence de ce nouveau morceau du puzzle cosmique, permet à l’âme-groupe de l’humanité de cheminer vers la prochaine découverte.
En ce sens, la découverte de Chiron, et par la suite des autres astres du groupe des Centaures, a permis à la science de mettre en place l’une des composantes majeures dans la compréhension du fonctionnement de la mécanique du système solaire. En effet, les théories avancées au début des années 90 concernant l’origine de ces objets, venaient soutenir celles émises au début des années 50, par Gérard Kuiper, pour expliquer la présence des comètes de courte période. A savoir l'existence d'un réservoir de planétoïdes confinés dans un anneau situé sur le plan de l'écliptique un peu au-delà de l’orbite de Neptune. Ceci fut confirmé en août 1992, alors que Dave Jewitt et Jane Luu, de l’université d’Hawaii, découvrirent un premier objet se déplaçant sur une orbite presque circulaire située au-delà de l’orbite de Neptune, 1992QB1. Depuis, on ne cesse d’en découvrir. Le disque de Kuiper est une réalité, nous dévoilant une nouvelle facette de la psyché cosmique, et par le fait même, de la nôtre.
Une théorie scientifiques
qui se rapproche des récits mythologiques
Lorsque l’on essaie de mettre en relation les théories scientifiques sur la provenance des astres composants le groupe des Centaures et les textes mythologiques, il surgit une certaine difficulté a établir un lien complet.
Les théories scientifiques énoncent que les centaures sont des objets qui ont été extirpés du disque de Kuiper par les planètes géantes et, toujours à cause de ces planètes, ils seront retournés vers ce même disque ou encore expulsés du système solaire.
La mythologie mentionne que la création des centaures est causée par l’accouplement de Ixion à une nuée qui ressemble à Héra (Junon). Ici, on peut faire un premier rapprochement entre cette nuée à la ressemblance de Junon, qui elle-même sert d’attribut à un astéroïde de la ceinture situé entre Mars et Jupiter . Donc, il y a bien une référence à quelque chose qui ressemble à la ceinture d’astéroïde, un regroupement d’une multitude de petits corps ou débris. Mais cette nuée fait-elle référence à l’actuel disque de Kuiper ?
L’autre élément de la mythologie qui pose problème par rapport à ces théories scientifiques, c’est l’acharnement d’Hercule à exterminer les centaures, et même, de provoquer la mort accidentelle de Chiron, ce qui renforce cette notion d’extermination totale des centaures, et ce, indépendamment de leurs natures. Cette notion d’extermination ne correspondrait-elle pas à une fin violente ? La description de la mort de Chiron, transformé en une constellation, ne correspondrait-elle pas a une expulsion hors du système solaire, ou encore à une descente dans l’Hadès, donc d’accéder à la partie la plus profonde du disque de Kuiper et même du nuage de Oort?
Ce qui nous amène à la limite du champ d’action de l’influence gravitationnelle du Soleil. Là, où les forces gravitationnelles internes au système solaire atteignent un état d’équilibre avec les forces gravitationnelles externes, celles émanant de l'envrionnement galactique.
Si je reviens a ma réflexion, sur mon rapprochement entre les figures mythologiques, en fonction de la nature des astres, elle m’a amené à penser qu’Hercule (Héraclès) aurait une correspondance avec l’une des facettes de la planète Uranus. D’une part, la nature même d’Hercule, mi-homme mi-dieu, correspond à cette nature surhomme que j’attribue à Uranus. D’autre part, l’étroite relation qui existe entre les astres Chiron et Uranus au niveau orbital correspond, dans un sens, à la relation d’étroite amitié qui existe entre Chiron et Hercule.
Un autre élément des textes mythologiques mentionne que c’est Poséidon qui cacha les derniers Centaures à l’intérieur d’une montagne à Eleusis en Attique. Poséidon, qui correspond à l’astre Neptune, peu être considérer comme étant le gardien de l’accès à l’actuel disque de Kuiper. Toutes ces interrogations m’ont amené à faire un rapprochement avec une théorie émise par le chercheur Luke Dones.
Luke Dones
chercheur au Space Studies Department
du Southwest Research Institute au Colorado
Ça théorie contredit les précédentes dans le sens où les Centaures n’auraient pas été extirpés du disque de Edgeworth-Kuiper pour éventuellement les en être retourner, mais apporte une explication qui se rapproche des écrits mythologique.
En résumé, sa théorie, serait que Uranus et Neptune se sont formés plus tard que les autres planètes. Et que leur formation a déclenché une pluie de comètes qui ont traversé tout le système solaire, étant ainsi la cause de l'existence de plusieurs des gros cratères que l'on voit sur la Lune. Les énormes cratères lunaires ont toujours fasciné les chercheurs. Pendant le programme Apollo, des astronautes américains s'y étaient d'ailleurs posés. Ils avaient alors ramassé quelques centaines de kilogrammes de roches pour ensuite les rapporter sur Terre. L'analyse de ces roches a donné un résultat stupéfiant. Aucune n'est plus vieille que 3,9 milliards d'années, alors que la formation même de la Lune est pourtant estimée à plus 4,5 milliards d'années. Une différence inexplicable de 600 à 700 millions d'année.
Les spécialistes s'entendent : un cataclysme d'une ampleur inégalée s'est manifesté à l'échelle du système solaire il y a 3,9 milliards d'années. Un cataclysme tel qu'il a littéralement ensevelit la Lune sous un manteau de roche. La où il y a divergence d’opinion, c’est sur la source de ce cataclysme.
Pour expliquer l'intense pluie de débris célestes qui est venue s'écraser sur la Lune, Luke Dones avance la théorie de la formation tardive de grosses planètes comme Uranus et Neptune. Selon lui, voici comme les choses se seraient passées. À l'époque, le système solaire comprenait déjà les petites planètes de l'intérieur comme Mercure, Vénus, la Terre et Mars, de même que les colossales planètes gazeuses que sont Jupiter et Saturne. Au-delà, une ceinture de débris cosmiques parfois gros comme des montagnes formait un immense nuage(ici la référence à Nephele, la nuée semblable à Héra est frappante). Les plus gros débris auraient commencé à se fusionner, sous la force de la gravitation. C'est ce qu'on appelle l'accrétion, le processus par lequel une planète commence à se former.
À mesure qu'Uranus et Neptune accumulaient la matière autour d'elles, elles déstabilisaient la fine mécanique céleste de toute la région. « Si cette région est constituée de petits débris, généralement stables, ils ne quitteront pas leur trajectoire. Mais si vous avez quelque chose de très massif, 5 ou 10 fois, la masse de la Terre par exemple, vous avez alors un élément perturbateur qui pourrait déstabiliser complètement l'orbite de ces petits débris et les pousser vers les planètes intérieures et leurs lunes », explique Luke Dones.
Happés par le tourbillon gigantesque que sont des planètes en formation, la majeure partie des débris cosmiques ont été expulsés vers l'extérieur pour devenir ce qu'on appelle aujourd'hui la ceinture de Kuiper(ici encore, le rapprochement avec les Centaures qui ont survécus au massacre et qui furent cachés par Poséidon/Neptune est remarquable). C'est de là que proviennent les comètes, comme celle de Halley, qui viennent parfois nous visiter. L'autre partie de ces débris a été précipitée vers le Soleil. Pendant 100 millions d'années, ils ont martelé sans relâche toutes les planètes de l'intérieur, y compris la Terre, bien qu'elle n'en ait gardé aucune trace.(Ici encore, la similitude est très forte avec l’extermination violente des autres Centaures).
La preuve définitive de cette théorie ne sera faite que dans plusieurs années, lorsque des sondes spatiales rapporteront de Mercure, Vénus, de Mars ou même des lunes de Jupiter, des roches âgées, elles aussi, de 3,9 milliards d’années.
Pour en savoir plus sur Chiron et les Centaures
Le site anglophone de Zane B. Stein ~ Chiron & friends
Le site anglophone de Robert von Heeren
Le site anglophone de Juan Antonio Revilla ~ The new centaurs - (site fermé - 2023)
Le site de Brigitte Colinet ~ Le PasSage ~ La Voie du Centaure
La bibliothèque de l'Oeil d'Horos / CHIRON
L'article de Benoît de Meester - Chiron et les Centaures
La mythologie des Centaures, clef de l'Astrologie transgénérationnelle
Publications en ligne
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L'article de Dieter Koch & Robert Von Heeren sur Pholus n°5145.
bulletin n° 37 de l'Oeil d'Horos
Contactez le centaure
Une traduction de l'article de C. Hillenbrand sur l'astéroïde cométaire Chiron
Chiron en signe et en maison
Un document mis à la disposition des astrologues par E. Brown avait disparu
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