Avril 2007
LA GUERRE
La planète Mars et l'astéroïde 2Pallas
par Richard Doyle
Arès (Mars) et Pallas Athéna ( tableau de Gustav Klimt)
Le 13 avril 2007, se produisit sur le 6e degré du signe des Poissons une conjonction exacte entre la planète Mars et l’astéroïde 2Pallas.
L’astéroïde 2Pallas se réfère à la déesse grecque « Pallas Athéna », identifiée à Minerve chez les Romains. Il peut sembler étrange que la déesse personnifiant la sagesse naisse en arme et soit la déesse du combat. Pourtant, elle est celle qui combat au premier rang, celle qui protège et guide par ses conseils les héros, et telle Jeanne d’Arc, en qui elle s’est incarnée, elle est l’énergie qui sait inspirer et motiver les combattants, puisqu’elle sait leur inculquer le désir de la victoire vers laquelle elle les conduit.
Dans la guerre de Troie, alors qu’elle prend parti pour la coalition grecque, elle protège tout particulièrement Diomède, roi d’Argos, alors qu’elle guide son bras lors d’un combat contre Arès (Mars), allant jusqu’à lui infliger une blessure.
La planète Mars se réfère au dieu romain de la guerre et de la destruction, identifié à Arès chez les Grecs. Pour les Grecs il est le dieu de la brutalité et du carnage que l’on surnomme le « fléau des hommes », le « souillé de sang » et « l’agresseur de remparts ». Il va au combat accompagné de sa sœur Éris, la discorde (nº 136199 - planète naine situé au-delà de l’orbite du système plutonien) et de ces deux fils, Phobos, la peur et Déimos, la terreur ( le nom des deux satellites de la planète Mars). Cependant, il est le seul dieu qui combat personnellement ses adversaires, et en ce sens il inspire pour les Romains le courage et la bravoure et il devient le garant des serments et des pactes.
Ces deux dieux se haïssent, car contrairement à Arès (Mars), Pallas Athéna incarne l’aspect ordonné de la guerre, celle qui obéit à des règles et des stratégies. Ainsi, c’est Pallas Athéna qui inspiras le traquenard du cheval de Troie, qu’Ulysse conduisit surchargé de soldat qui allaient piller Troie.
Pallas Athéna est également la déesse des techniques, c’est elle qui enseigne à Érichthonios la façon de fabriquer un « char ».
Ce dernier élément, combiné aux autres, nous permet de mettre le doigt sur l’un des sujets qui anime l’actualité canadienne présentement (avril 2007), soit la présence militaire en Afghanistan, d’autant plus que dans la semaine du 8 avril (2007), huit militaires canadiens y trouvèrent la mort. Six d’entre eux ont perdu la vie (Mars) lorsqu'une bombe placée en bordure de la route qu'ils empruntaient a explosé sous leur blindé (char - Pallas). Le gouvernement canadien s’empressa de réitérer sa position par rapport à ses engagements et à maintenir sa force opérationnelle (Mars en étant le garant). De plus, afin de marquer un geste de soutien envers les troupes déployées, le gouvernement annonça l’achat de 120 chars de combat climatisé et leurs déploiements vers la fin de l’été 2007, ces dépenses étant justifiées, après des années de négligence à équiper convenablement les troupes déployées depuis 2002.
Toute cette situation met l’accent d’une part sur l’essence de Mars, soit le combat et la mort, mais également sur la nécessité morale de respecter les engagements, et d’autre part sur l’essence de Pallas, alors que l’on tente de motiver la population et les troupes sur le bien fondé de maintenir cette action militaire. De plus, l’aspect technique pallasienne vient s’accentuer alors qu’on pointe d’une part la vétusté des chars déployés, et l’annonce du déploiement de chars mieux adapté aux conditions climatiques afghanes.
Cette page de l’histoire canadienne est exactement en symbiose avec les propos de Dane Rudhyar sur le symbolisme Sabien du 6e degré du signe des Poissons qui nous décrit un défilé d’officiers en grande tenue, mettant ainsi l’accent, selon l’interprétation de Dane Rudhyar, sur le dévouement des êtres humains à servir leur communauté, et à cet égard l’assurance de recevoir un appui moral quasi unanime.
Ce symbole traduit le soutien que toutes personnes insérées socialement peuvent espérer de la collectivité, et ce, pour qu’elle consente à agir et à se sacrifier pour la nation ou pour le groupe. Le mot clef étant RESPONSABILITÉ DE GROUPE.
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