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ajout des propos du professeur Trinh Xuan Thuan astrophysicien

  Qu’elle est donc l’impact de cette scission au niveau de notre compréhension des sciences de l’astronomie* et de l’astrologie ? L’astronomie s'occupe des phénomènes visibles, tangibles et mesurables. Puisque la moitié de la vérité lui échappe, elle cesse d’être « authentique », car elle ne considère pas ce qui se déroule au niveau de l’essence des astres et de leurs émanations invisibles, ce dont s’occupe l’astrologie. Cependant, si l’astrologie ne tient pas compte de la réalité de l’environnement matériel qui s’est manifesté, alors la « vérité » lui échappe également. [1]

  Il y a 400 ans à peine, la connaissance scientifique « exotérique » du système solaire était très restreinte, puisqu’elle se limitait à l’observation des objets visibles à l’œil nu. Ainsi, on peut affirmer que les fondements de l’astrologie « pratique » ou « exotérique » sont basés de façon générale sur l’utilisation des astres perceptibles à l’œil nu, couvrant, à ces époques, tous les aspects de la réalité physique s’étant manifestée à la conscience de l’Être humain terrestre.

 Ces astres perceptibles composent le septénaire traditionnel : le Soleil, la Lune, Mercure, Vénus, Mars, Jupiter et Saturne, auxquels s’ajoutait, avant la période de la Renaissance, l’étude des étoiles fixes, et auxquels s’est ajouté plus récemment les planètes dites modernes, Uranus et Neptune, ainsi que la planète naine Pluton.

 On sait aujourd’hui que notre environnement planétaire et galactique contient une quantité infinie d’astres et d’éléments cosmiques « imperceptibles » à l’œil nu, représentant certaines des dimensions et des énergies subjectives perçues par l’Être humain. Une possibilité que l'on puisse envisager, c'est que ces énergies subtiles furent possiblement compensées en astrologie, d’une part, par l’attribution de ces énergies au Soleil ou à la Lune, d’où la création des voiles dits ésotériques, et d’autre part, par la création des points mathématiques tels les parts arabes et les mi-points, qui furent additionnés dans le thème astrologique probablement à cause d’un besoin de notre faculté mentale d’équilibrer ces manques.

  On peut affirmer que c’est à travers l’observation des cieux que l’homme tente de rétablir cette relation avec la réalité subtile, avec le cosmos, avec l’infini, avec le divin. Depuis qu'en 1609 Galilleo* Galilei a pointé sa lunette d'approche sur la Lune, notre perception de notre système planétaire et de son environnement galactique n’a cessé d'évoluer, nous DÉVOILANT ce que nous ne pouvions percevoir à l’œil nu. Ainsi, avec le recul du temps, on peut constater que l’émergence de l’évolution de la science physique, lors de la Renaissance, marqua le début dans l’histoire « occidentale » d’un retour graduel vers les sources de la doctrine de la sagesse antique [2[. Cette doctrine considère d’ailleurs la science physique comme étant la redécouverte de la sagesse perdue ou oubliée des anciens. À cette époque, malgré les dogmes, les chercheurs de toute nature ont été inspirés autant par les sciences exotériques ou « rationnelles » que par les sciences ésotériques ou « intuitives ».

  Ainsi, puisque l’intelligence cosmique a envisagé le développement de l’humanité dans les deux domaines de la connaissance ; l’intellectuelle orientée vers la matière et la spirituelle orientée vers l’esprit, l’astrologie et l’astronomie se doivent d’interagir de nouveau en symbiose si on désire retrouver la perception globale de la « vérité » concernant notre environnement cosmique, et donc de nous même en tant qu’Être cosmique.

  Par les propos de certains scientifiques (2004), il nous est permis de constater l’évolution de cet état de fait. L’un d’eux, le professeur Trinh Xuan Thuan, astrophysicien à l’université de Virginie, à travers deux livres, « La mélodie secrète » et « L’infini dans la paume de la main », fait état de sa vision de « scientifique » :

« J’ai toujours été fasciné par à la fois le pourquoi et le comment des phénomènes et ma première quête métaphysique s’est déclenchée en 1988 en écrivant « La mélodie secrète ». J’y évoque la question inévitable du « pourquoi de l’Univers », pourquoi cette harmonie ? »

« Je crois en l’idée du principe anthropique [3], selon laquelle l’univers a été réglé très précisément pour l’émergence de la vie et de la conscience. La science peut fonctionner sans spiritualité et la spiritualité peut se développer sans la science, mais l’homme, pour être complet, à besoin des deux… »

« La terre poétique et la terre scientifique sont une seule et même terre. La vue scientifique, la vue artistique et la vue mystique sont des regards sur le réel qui ne devraient pas se contredire, car il n’y a qu’un seul réel. Si tout est cohérent, ces visions devraient pouvoir se rejoindre quelque part.»

« Je pense que l’univers contenait en germe, dès le début, les conditions requises pour l’arrivée d’un observateur. L’harmonie du monde avait besoin de l’homme pour l’appréhender. Pour moi, l’univers n’a pas de sens s’il n’y a personne pour le regarder ! Nous sommes liés à l’histoire de l’univers, aux étoiles, nos ancêtres. Nous sommes tous faits de la même poussière stellaire. »

Merci à Katy Lakatos pour le lien

Citations extraites du site ANAGOGIE

Trinh Xuan Thuan (1948, Hanoï) est un astrophysicien et écrivain originaire du Viêt Nam. Il fait ses études d'astrophysique au California Institute of Technology (Caltech), puis à l'université de Princeton aux États-Unis. Depuis 1976, il est professeur d'astrophysique à l'université de Virginie. Il est spécialisé dans l'astronomie extragalactique et membre de l'Université Interdisciplinaire de Paris.

( cf : Encyclopédie libre WikipédiA)